Bernard Vallée
Arrivé au Québec en 1973 pour poursuivre une formation en architecture, Bernard Vallée concrétise sa passion pour Montréal en s’y établissant en permanence en 1976. C’est à cette date qu’il commence ses explorations urbaines avec le public dans le cadre des activités d’éducation populaire du Comité logement Saint-Louis.
Bernard Vallée est engagé depuis 40 ans, de façon militante ou professionnelle, dans plusieurs mouvements sociaux, particulièrement dans les domaines de la défense du droit au logement et à un aménagement urbain de qualité, de l’éducation populaire et de la formation continue, de la diffusion de l’histoire sociale, ouvrière et urbaine, et de la mise en valeur du patrimoine bâti et de l’action populaire et citoyenne.
Droit au logement
Son activité communautaire d’abord s’est concentrée sur la question du droit au logement avec sa participation à la fondation et aux activités du Comité logement Saint-Louis (Plateau Mont-Royal) et du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec. Il a été particulièrement actif dans les luttes urbaines des années 1970 qui ont mobilisé les citoyennes et les citoyens contre la taudification des quartiers centraux et les projets de démolition de l’administration Drapeau, et dans les actions des années 1980 sur les droits des locataires confrontés à la gentrification.
Éducation populaire
Il s’est aussi engagé dans la promotion et la défense de l’éducation populaire en participant à la fondation du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec et de la Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire de Montréal au début des années 1980.
Éducation des adultes
Après dix ans au Centre populaire de documentation de Montréal qu’il a fondé en 1976, Bernard Vallée va s’engager professionnellement dans le domaine de la recherche et de l’intervention en éducation des adultes au sein de l’Institut canadien d’éducation des adultes où il sera responsable des dossiers de l’éducation populaire, de l’alphabétisation et de la formation générale. Il y organisera plusieurs colloques nationaux, encadrera des projets de coopération avec le Nicaragua et coordonnera la conception d’outils de formation. Il fera aussi de la formation en organisation communautaire dans le cadre universitaire et celui du réseau des services sociaux.
Histoire, patrimoine et analyse urbaine
Il travaillait jusqu’en septembre 2011 au Collectif d’animation urbaine L’Autre Montréal, un organisme qu’il a fondé en 1983 et qu’il a dirigé jusqu’en 2005. Sous sa responsabilité, L’Autre Montréal a été le lauréat du Prix Thomas-Baillairgé de l’Ordre des architectes du Québec en 1999 et du Prix d’excellence de l’Opération Patrimoine de Montréal en 2001. Avec Montréal Explorations, il poursuit dans cette voie de « conteur » de l’histoire populaire et urbaine et d’accompagnateur de la réflexion sur les enjeux sociaux et urbains. Il est l’auteur de dizaines de circuits d’exploration urbaine, de conférences illustrées, de chroniques radio et télé, et a participé à plusieurs films documentaires ; comme consultant il a réalisé des mandats en toponymie et en contenus historiques d’expositions et d’audio-guides. Il est l’auteur du livre-maquette Maison ouvrières de Montréal (1992), qui met en valeur l’habitat type de Montréal.
Mandats publics
Il a été membre de la Commission de toponymie de Montréal de 1987 à 1995 dans le cadre de laquelle il a contribué à augmenter significativement le nombre de dénominations évoquant l’importante contribution des femmes, des communautés culturelles et de la classe ouvrière au développement de la société.
Il a été membre de la Commission de l’éducation des adultes du Conseil supérieur de l’Éducation de 2002 à 2005, où il représentait les préoccupations des mouvements d’éducation populaire dans cet organisme qui avise le ministre de l’Éducation.
Depuis septembre 2012, il est membre du Conseil du patrimoine de Montréal qui conseille le Conseil municipal dans les domaines des patrimoines culturel et naturel.
Catherine Browne
Née aux États-Unis, Catherine Browne a adopté Montréal à l’âge de trois ans. Plongée dans la double réalité linguistique de l’anglais (sa langue maternelle) et du français (sa langue d’élection), elle s’est enracinée à l’endroit où ces deux mondes se croisent, ce qui fait d’elle la plus montréalaise des sans-patrie et la plus locale des internationalistes.
Traduction
Passionnée de littérature et animée d’une grande curiosité, elle a étudié l’histoire à l’Université de Provence. Ensuite, pendant une quinzaine d’années elle a gagné sa vie comme traductrice. Elle a traduit plusieurs livres et elle est membre de l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec et de l’Association des traducteurs et traductrices littéraires du Canada. Depuis mars 2014, elle est traductrice à la Ville de Pointe-Claire.
Engagement militant
Engagée depuis sa jeunesse dans une réflexion critique sur la société, Catherine Browne a participé de façon ponctuelle ou durable à l’action d’organismes œuvrant dans le domaine de l’éducation populaire, de la justice sociale et de la mobilisation citoyenne. Au fil des ans, elle s’est notamment engagée auprès de Traducteurs sans frontières, du Regroupement de solidarité avec les Autochtones, du Social Justice Committee, du Comité chômage de Montréal et des Archives populaires de Pointe Saint-Charles.
Éducation populaire : recherche et animation de circuits et de conférences
De 1998 à 2011 elle a travaillé comme animatrice-recherchiste au sein d’un organisme d’éducation populaire, le Collectif d’animation urbaine L’Autre Montréal, pour lequel elle a conçu et animé des dizaines de circuits d’exploration urbaine. Elle poursuit ce travail aujourd’hui au sein de Montréal Explorations. Dans la rue, dans les livres, dans les cafés, sur Internet, auprès des fondateurs de L’Autre Montréal, elle continue d’approfondir sa connaissance des réalités montréalaises pour pouvoir en discuter avec ceux et celles qui ont envie d’explorer la ville avec elle, à pied, en autobus ou par le pouvoir magique des images projetées sur un mur.
Elle s’intéresse notamment à l’histoire des quartiers centraux et du développement urbain, à la coexistence des cultures, aux inégalités, aux mouvements populaires en faveur du changement social, à l’immigration, aux questions de logement et aux enjeux environnementaux en ville.
Elle a déjà eu le plaisir d’animer des circuits sur le fleuve, en bateau, et rêve secrètement de refaire cette expérience au moins une fois par année.
Recherche et rédaction
La curiosité et la passion de comprendre la société l’ont incitée à s’inscrire en sociologie à l’UQAM où elle a complété en 2012 la scolarité associée à la maîtrise. Dans cette discipline, elle s’est intéressée principalement à la sociologie de l’immigration et à la sociologie de l’économie. En tant qu’adjointe de recherche à la CRIEC (Chaire de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté de l’UQAM) de 2011 à 2013, elle a notamment produit une veille mensuelle pour l’Observatoire international sur le racisme et les discriminations. En 2013, elle a travaillé à un chapitre d’un livre d’Alain Deneault et du Réseau pour la Justice fiscale : Paradis fiscaux : la filière canadienne, publié en 2014 aux éditions Écosociété.