L’ancien village Saint-Jean-Baptiste au cœur du Plateau
Partie 1 : le village des zouaves au pied de la montagne
(circuit à pied)

Le Plateau-Mont-Royal est une invention récente. Il n’y a pas si longtemps, les appartenances se référaient surtout aux paroisses catholiques et parfois aux anciennes municipalités qui ont occupé le territoire actuel du Plateau. Saint-Jean-Baptiste a disparu de la toponymie municipale, mais reste encore une paroisse. Le circuit va arpenter ce qui fut un hameau, un village, une ville de banlieue, puis un quartier de Montréal. Ce sont d’abord des terres de grandes familles canadiennes françaises et anglo-saxonnes sur lesquelles apparaissent tanneries, carrières et fours à chaux. À côté des grands domaines et leurs villas, les premiers lotissements se bâtissent près de Saint-Laurent et un noyau villageois apparaît au sud du territoire du village de Côte-Saint-Louis. Vers 1870, le lotissement de grands domaines va lancer l’urbanisation de Saint-Jean-Baptiste, qui s’est détaché de Côte-Saint-Louis en 1861. La famille Clark Bagg développe l’ouest de la rue Saint-Laurent ; l’est est l’affaire des Cherrier et des Cadieux ; complètement à l’est, la famille Logan fait la même chose jusqu’à la rue Papineau. Au centre, de chaque côté de la rue Saint-Denis, la ferme Comte est lotie par un groupe de quatre promoteurs dont les figures principales, Drolet et Rivard, ont bâti leur réputation sur leur engagement dans la défense des États du Pape comme zouaves pontificaux ! Drolet fait même bâtir un ensemble de cottages modèles pour stimuler la vente de terrains et pour la même raison, les associés offrent le terrain pour la future église paroissiale. La ville de Saint-Jean-Baptiste est annexée à Montréal en 1886 et poursuit son développement comme quartier résidentiel aux portes du centre-ville.
Circuit à pied. Coût : 10 $.
Durée : 3 h ; animateur : Bernard Vallée.