Errances urbaines : des vagabonds aux itinérants (circuit en autobus)
Quais où l’on abandonnait des enfants non désirés, refuges pour femmes prostituées, abusées ou abandonnées, asiles pour mendiants, lazarets de quarantaine pour immigrants, camps de sinistrés d’incendies, tavernes et caves hospitalières aux hobos, travailleurs itinérants et vagabonds, maisons d’industries pour pauvres «méritoires», cellules pour délinquants et… personnes âgées, refuges pour chômeurs, écoles de réformes et écoles d’industrie pour adolescents délinquants ou abandonnés, orphelinats : de nombreux sites et édifices témoignent de la misère des exclus, des initiatives charitables ou solidaires et des politiques de contrôle social d’antan. Devant ces édifices encore debout ou en ruines, ou au milieu de ces lieux vacants mais chargés de souvenirs, le circuit explore 350 ans de crainte des pauvres, la «classe dangereuse», et des déviants sociaux, mais aussi plus de trois siècles de compassion et de solidarité sociale avec celles et ceux dont la rue est la maison… et parfois le lieu de travail.
Une occasion d’interroger notre rapport aux gens de la rue et nos stratégies d’intégration sociale d’aujourd’hui. La judiciarisation des itinérantEs qui se retrouvent de plus en plus en prison ces dernières années pour «payer» leurs incivilités est-elle un retour à l’enfermement des pauvres et des vagabonds comme au 19e siècle ?
Circuit en autobus. Coût : 15 $.
Durée : 3 h 30 ; animateur : Bernard Vallée.